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Quand consulter un psychologue ?

 

La vie n'est jamais sans difficulté ni souffrance. Lorsque ces dernières deviennent trop difficiles ou durables (impression de ne pas s'en sortir ou de tourner en rond) un psychologue peut vous aider.

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons de s’adresser à un psychologue. On peut consulter dans des moments de vie où l’on recherche un soutien, un conseil,ou bien lorsqu' une question, un problème persiste douloureusement et met en péril notre équilibre. Cette démarche se fait aussi parfois lorsqu’un événement bouleversant vient faire souffrir, inquiéter et compliquer notre vie.

 

Et plus particulièrement si vous ne pouvez plus  vivre :

 

Sans vous alcooliser régulièrement

Sans vous passer de médicaments(somnifère, anxiolytique..)

Sans vous mettre toujours en colère

Si vous n’avez plus l’impression d’avancer ou que vous ne voyez pas le bout du tunnel: échecs successifs, tristesse durable, problèmes qui vous semblent insolubles

Si vous ne vous en sortez plus avec vos enfants, votre compagnon

Si vous manquez de confiance en vous ou en autrui

Si vous avez  des difficultés à croire en vous, à vous extérioriser, à prendre la parole, à vous affirmer, à prendre des décisions

Si votre deuil est interminable

Si vous ne dormez plus ou mal depuis longtemps

Si les maladies somatiques se succèdent

Si les crises d' angoisse, les phobies ou les TOC  vous empêchent de vivre sereinement

Sans doute avez-vous besoin d’aide, de l’aide d’un professionnel qui va vous accompagner dans une démarche qui vous permettra de vous sentir mieux et de reprendre le cours de votre vie.

 

En fonction de votre problème, vous pourrez engager  une démarche psychothérapique, un travail sur vous même mais parfois quelques consultations suffisent à améliorer considérablement une problématique.

 

Quelques problèmatiques spécifiques :

 

Addiction :

Cette notion autrefois limitée à la consommation excessive de drogues ou d'alcool , s'élargit actuellement.  On se rend compte, mais parfois ce sont des personnes de l'entourage qui nous alertent, que quelque chose prend trop de place, on ne peut  plus s'en passer, cela envahit de plus en plus la conscience, il y a de moins en moins de place pour autre chose .C'est  ce caractère envahissant  qui est néfaste même si l'activité en elle même peut être considéree comme bonne.

Un produit ou une activité quelconque risque de devenir addictif quand il est utilisé pour remplir un vide ou adoucir une émotion douloureuse, un affect désagréable. Sont alors addictifs outre les drogues, l'alcool, les divertissements, le travail, la sexualité, mais aussi tout ce qui a trait à un comportement obsessionnel : anorexie, boulimie, phobie, ruminations...

 

Abandonnisme :

Etat psychologique composé de sentiment d’insécurité permanente lié à une peur irrationnelle d’être abandonné.

La personne qui souffre d’un état d’abandonnisme est dite abandonnique. Elle est décrite comme étant dans une demande d’affection pour combler un manque originel (une séparation traumatisante du passé), mais comme étant également dans l’impossibilité de l’accepter, recréant alors les situations d’abandon, tout en n’en supportant pas la frustration.

Tel conjoint qui, vivant très fort son amour et se sentant profondément aimé, va se sentir mal dans la relation amoureuse et va se fabriquer un scénario pour en échapper ou détruire cette relation.

Tel partenaire de vie qui est sans cesse en demande de nouveautés, de projets et qui les obtenant ne les désire plus et qui, ne les obtenant pas, va en profiter pour dire que la relation ne fonctionne pas.

 

Troubles du caractère :

Irritabilité permanente,  gros accès de colère irrépressible, bouderies à répétitions, impulsivité. Si d'une manière générale, vous sentez que votre caractère vous empêche de vivre des relations apaisées, voire vous conduit à faire souffrir autrui, ce n'est pas une fatalité. Entreprendre une psychothérapie va  apaiser votre tension intérieure et vous permettre de gérer autrement les relations avec les autres.

 

Schémas répétitifs :

Echecs  sentimentaux à répétition, tendance à se retrouver encore et encore dans la même situation compliquée dans les relations avec les autres, dans le travail. Souvent la raison se trouve dans le passé. Il s'agit d'un mécanisme psychologique complexe, le psychologue vous aidera à le comprendre et à vous en dégager.

 

Deuil :

La plupart des deuils n'ont pas besoin d'un accompagnement psychologique. La souffrance est inévitable lors de la perte d'un être cher, elle  s'atténue peu à peu pour laisser place à la remémoration douce des souvenirs avec le disparu et à l'investissement de nouvelles personnes.

Chacun passe par des phases d'intense souffrance ou au contraire d'impression d'irréalité, suivi par des émotions douloureuses : colère, profonde tristesse, perte du gout et du sens de la vie, apathie et  retrait sur soi par manque d'intérêt pour le monde environnant.

On peut consulter si  cela persiste trop longtemps sans atténuation, si les souvenirs agréables avec la personne chère ne sont plus en mémoire, si les souvenirs traumatiques de la personne malade sont les seuls qui subsistent et occultent tous les autres.

De même certains deuils que l'on dit traumatiques sont très difficiles à faire et peuvent être accompagnés par un professionnel : décès brutal d'un membre proche , deuil répétitif, deuil d'un enfant, deuil après une longue maladie où la personne s'est épuisée moralement et physiquement.

 

Harcélement moral :

Le comportement d'une ou plusieurs personnes (au travail, à l'école ,dans la famille) vous perturbe énormément au point de perdre la confiance en vous,  la joie de vivre, l'appétit, le sommeil... Il se peut que vous ayez à faire à une personne perverse narcissique et/ ou  que vous subissiez un harcèlement, il faut alors rapidement consulter afin de ne pas rester seul face à ce problème.

Il faut être particulièrement vigilant concernant les réactions d'un enfant ou adolescent paraissant subir une situation de harcélement à l'école.

 

Psychotraumatisme :

Le psychotraumatisme est l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un évènement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.

Ces troubles peuvent s’installer durant des mois, voire toute une vie en l’absence de prise en charge.

Ils entrainent une grande souffrance morale liée à des réminiscences (mémoire traumatique) avec la mise en place de conduites d’évitement pour y échapper (phobies, retrait…) des conduites d’hypervigilance pour tenter de les contrôler et des conduites de dissociations pour tenter de les auto-traiter (conduites à risques et conduites addictives anesthésiantes).

 

Qui consulter, comment choisir sa thérapie et son thérapeute ?

 

Vous avez décidé de demander de l'aide à un professionnel  et c'est une étape importante, un premier pas vers le mieux être et le changement. Le choix de l'aide est souvent difficile.

 

Quelques pistes pour vous aider :

 

Vous pouvez obtenir les coordonnées de spécialistes par votre médecin, votre pharmacien, l'annuaire ou même par le bouche à oreille.

Il faut de toute façon se fier à son propre ressenti , se sentir à l'aise, ne pas hésiter à voir plusieurs professionels et à changer si la première impression n'est pas bonne. Une première consultation ne vous engage à rien.

 

Coût :

Les consultations des psychologues ne sont pas remboursées par la sécurité sociale( mais peuvent être prise en charge par certaines assurances et mutuelles), celles des psychiatres le sont. Quelques psychiatres pratiquent la psychothérapie. Vous pouvez avoir intérêt à les solliciter mais il faut savoir que beaucoup sont surchargés.

Il existe des possibilités de prises en charge gratuites (voir infos pratiques), malheureusement ces institutions sont souvent saturées.

 

Quelle psychothérapie choisir :

Il existe à l'heure actuelle plus de 350 types de psychothérapies. C'est donc difficile  de s'y retrouver.

Il y a des effets de mode et des psychothérapies mis sur le devant de la scène. Ainsi les TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) fonctionnent avec des protocoles très précis et peuvent être validés mais beaucoup de patients sont déçus par ces pratiques.

La plupart des thérapeutes fonctionnent de manière" éclectique". Ils utilisent différentes méthodes ajustées au plus près de la personne qui les consulte. Ce qui est le plus important c'est le lien qui s'établit entre le thérapeute et le patient.

Le thérapeute  doit pouvoir justifier de diplôme universitaire, ou d'une inscription sur un registre de psychothérapeute ou sur un registre de psychanalyste. Il faut donc rechercher des titres soumis à une législation :psychologue, psychiatre, psychothérapeute ou inscrit sur un registre attestant d'une formation sérieuse ou d'une solide expérience.

En ce qui concerne le titre de psychanalyste, il faut savoir qu'il n'est pas réglementé et peut donc être usurpé c'est à dire que tout un chacun peut se prétendre psychanalyste. Il faut donc vérifier, pour cette profession tout particulièrement, l' appartenance à un groupe (SPP par exemple). Ces organismes offrent la garantie que la personne possède les qualités nécessaires à un accompagnement psychologique et qu'elle a reçu une formation sérieuse.

 

Qu’est ce qu’un psychologue clinicien,un psychiatre, un psychanalyste, un psychothérapeute ?

Un psychologue est un professionnel de santé ayant suivi une formation universitaire d’un niveau Master en psychologie, soit un minimum de 5 ans. Le titre de psychologue est protégé, c’est un diplôme d’Etat , ce qui assure le sérieux de la formation de celui qui en est le détenteur.

Un psychologue dit Clinicien (ce mot vient du Grec cliné qui signifie au chevet du patient) possède une spécialisation permettant  d’accompagner le patient qui éprouve des souffrances psychiques ou des difficultés psychologiques. Le psychologue s’occupe des symptômes ou de la souffrance du patient hors du champ médical, en travaillant au soulagement du malaise sans prescrire de médicaments. Le psychiatre est un médecin spécialisé dans la maladie mentale, il est habilité à prescrire des médicaments en incluant ou non un travail psychothérapeutique à son exercice.

Le titre de psychothérapeute requiert depuis peu, une formation minimale visant à en délimiter l’usage, il ne s’agit cependant pas de diplômes délivrés à la suite d’une formation universitaire. Seuls les titres de psychiatre et de psychologue sont obtenus par des diplômes universitaires.

Un psychanalyste recoit sa formation auprès d’écoles psychanalytiques qui proposent des cours ou des séminaires privés. Il a suivi lui-même, généralement une psychanalyse. Cependant, le titre de psychanalyste n’est pas protégé, il n’est pas garanti par l’état.

C’est au niveau de la démarche que réside la différence entre une psychothérapie et une psychanalyse. Le psychothérapeute peut s’appuyer sur des concepts psychanalytiques mais en général il interagit davantage et guide ses patients pour leur permettre d’exprimer leurs difficultés afin de les soulager de leurs symptômes.

La psychanalyse est une démarche qui se fonde sur l’élucidation d’un savoir inconscient qui n’a pas nécessairement une visée thérapeutique.

 

Comment se déroule un entretien psychologique ?

 

Une séance dure environ 45 minutes au cours desquelles sont abordés librement les problèmes ou les souffrances que ressent le consultant. L'expression des difficultés se fait à travers des échanges entre le patient et le professionnel. Ce qui est, avant tout, important c'est la qualité du lien et du climat de confiance qui s'établit. La personne sent qu'elle n'est pas jugée et que le psychologue est désormais à ses cotés pour l'aider à aller mieux.

Le psychologue  facilite la parole et l'expression. Cela va permettre  la libération d'émotions et la  mise en mots au plus près du vécu.

Il s'agit d'une situation d'interaction, le professionnel vous dit ce qu'il pense, ce qui permet un éclairage nouveau et souvent redonne du sens et de la cohérence à un vécu intérieur qui n'en a plus. La personne va alors mieux se comprendre et pouvoir prendre de la distance avec ce qui lui arrive et reprendre le contrôle.

Les psychologues savent aider à la mise en mots. Ils  gèrent les échanges pour que cela ne  soit pas trop difficile ou douloureux. Le patient choisit les choses dont il veut parler et n'est jamais obligé d 'aborder les épisodes trop douloureux de sa vie. Il peut le faire à son rythme quand il se sent plus fort pour le supporter. La plupart des personnes éprouvent un premier soulagement immédiat du fait d’être écoutées, épaulées dans leurs difficultés et d’avoir mis en œuvre une première démarche pour aller mieux.

Consulter un psychologue n'est pas une démarche engageante, on peut essayer pour voir et  arrêter à n'importe quel moment .

 

Quand et comment consulter pour un  enfant ?

 

L'enfant :

Le développement de l'enfant est jalonné de moments difficiles mais par ailleurs " normaux".

Il est, par exemple , normal qu'il fasse des colères et s'oppose à l'adulte et  plus particulièrement à certaines étapes de son développement.

Les difficultés diverses sont donc habituelles et ne nécessitent pas de prise en charge psychologique. Il faut, par contre, consulter si les problèmes s'installent dans le temps ou augmentent d'intensité: cauchemars et terreurs nocturnes, difficulté à aller à l'école, angoisse à la séparation, "timidité", tics, énurésie, troubles alimentaires, troubles du sommeil, du caractère, de l'humeur....

Toutes ces problèmes  sont le signe que quelque chose ne va pas pour l'enfant. Ce n'est pas  alarmant mais doit être décrypté si cela s'installe dans le temps. On  peut alors demander  l'avis d'un professionnel.

 

Consulter pour l'enfant sans l'enfant :

 

Les parents peuvent  consulter  sans l'enfant pour :

 

Parler d'une inquiétude à son sujet,

Réfléchir à la façon de l'accompagner  lors d'une période difficile,

Apprendre à mettre des limites, à poser un cadre à l'enfant.

 

Il faut consulter parfois pour soi même si les inquiétudes par rapport à l'enfant deviennent trop fortes, entêtantes et disproportionnées: peur que l'enfant ne soit pas normal ,  qu'il soit moins intelligent, qu'il soit rejeté par les autres, qu'il ne mange pas assez... Les peurs parentales sont innombrables et proviennent de l'histoire personnelle de chacun: le père , la mère ont souvent peur que quelque chose de leur histoire se reproduise. Quand cela devient répétitif et que l'inquiétude prend beaucoup de place, il vaut mieux consulter un professionnel afin de prendre du recul et de  faire la part des choses. Un professionnel saura vous indiquer les signes qui font partie du développement normal et ceux qui doivent conduire à consulter avec l'enfant. Il entendra vos inquiétudes et vous aidera à les apaiser.

Il est également très positif de consulter quand le parent trouve qu'il se met trop facilement en colère, qu'il supporte difficilement ses enfants, que le temps passé ensemble n'est plus un bon moment mais une corvée difficile à supporter. Le but de la prise en charge est alors de mieux comprendre les mouvements émotionnels concernant l'enfant et de pouvoir les contrôler et les apaiser.

 

Qu'est ce que l'EMDR ?

 

L’EMDR est une méthode thérapeutique découverte par Françoise Shapiro en 1987 qui consiste à remettre en route, via les mouvements oculaires principalement, le traitement adaptatif naturel d’informations douloureuses, qui jusque là provoquaient chez le sujet souffrance et symptômes divers.

L’EMDR est très efficace : son usage est officiellement recommandé par la HAS (Haute Autorité de Santé) pour le traitement de l’état de stress post traumatique.

L'EMDR est une véritable thérapie, pas seulement indiquée en cas de traumatisme.

L'EMDR s'adresse aux enfants dès la naissance, aux adolescents, ainsi qu'aux adultes.

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Une réparation naturelle :

Sous-tendue par le modèle du traitement adaptatif de l’information, elle permet de remettre en route ce système de guérison inné, consistant à traiter les expériences vécues afin de les ranger dans la partie cérébrale adaptée, comme le fait naturellement notre cerveau pendant la nuit.

 

Un mécanisme proche du rêve :

En effet, lors des phases de sommeil paradoxal (vous avez peut-être pu observer les paupières des personnes endormies dans ces moments-là, qui s’agitent) le cerveau passe en revue tous les événements vécus dans la journée et les « retraite ». Nous pouvons alors tirer des apprentissages des expériences vécues (ex : je dois ralentir en vélo quand il y a des graviers, sinon je risque de tomber), qui nous serviront par la suite, et qui sont adaptatives.

 

Quand le cerveau ne fait pas son travail :

Malheureusement, certaines expériences douloureuses ne peuvent être traitées correctement, du fait de leur charge émotionnelle élevée. Elles restent ainsi stockées dans leur état brut, accompagnées de leurs pensées, sensations corporelles, images, ou émotions négatives, dans une mauvaise partie de votre cerveau. Activables à loisir, elles génèrent ainsi des dysfonctionnements (ex : je ne peux plus prendre mon vélo, lorsque j’en aperçois un, je revis ma chute de vélo). De même, parfois, elles sont retraitées de manière incomplète, avec des apprentissages non adaptés (ex : il ne faut jamais prendre le vélo, sinon on tombe)

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L'EMDR relance le processus de traitement :

Par l’identification des « cibles » responsables du dysfonctionnement et les stimulations bilatérales alternées (les fameux mouvements oculaires), nous relançons de façon forcée le système de traitement adaptatif de l’information, permettant une digestion de ces expériences et une modification des dysfonctionnements.

Nous entendons régulièrement que l’EMDR agit de manière rapide, presque miraculeuse. En effet, dans le cas de trauma « simple », cela peut aller très vite. Mais l’EMDR n’est pas une thérapie brève, et la prise en charge peut s’étendre sur plusieurs mois, voire années, en fonction des problématiques.

 

 

Vos questions:
 

 

Quand consulter un psychologue ?

 

Qui consulter, comment choisir sa thérapie, son thérapeute ?

 

Comment se déroule un entretien psychologique ?

 

Quand et comment consulter pour un enfant ?

 

Qu'est-ce que l'EMDR ?

 

 

 

 

 

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